C’est cette gageure que Miquèu Montanaro entretient avec bonheur au fil d’excursions musicales alliant respect des racines et diagonales culturelles. Issu du sérail contestataire et « free » des années 70, Montanaro occupe aujourd’hui une position avancée sur le front des folklores nomades.

Dans l’émission Diagonales Tambourinaires, nous vous invitons à explorer l’univers musical riche et varié de Miqueù Montanaro. Bien que le galoubet-tambourin ait longtemps été perçu comme un instrument limité et archaïque, il connaît depuis 30 ans un renouveau spectaculaire. Au cœur de cette renaissance, on trouve Miqueù Montanaro, un musicien polyvalent, maîtrisant divers répertoires allant du jazz à la musique ancienne.

Montanaro, enfant de la Provence, a revitalisé le galoubet-tambourin en l’ouvrant à d’autres cultures et pratiques musicales, sans recourir aux artifices de studio. Son parcours musical nous emmène à travers les traditions vivantes, depuis les vergers provençaux jusqu’aux vallées balinaises, révélant une œuvre éclectique et inédite. Depuis ses débuts dans les années 70, Montanaro a su rester fidèle à son style unique, sans jamais se répéter ni s’égarer. En tant que saltimbanque libertaire et humaniste, il a également fondé le Centre de Création des Nouvelles Musiques Traditionnelles, un lieu unique en son genre.

Durant l’émission, Montanaro partage son parcours artistique, illustré par des extraits musicaux issus de sa discographie et une session exclusive enregistrée dans les studios du Solénopole. Miqueù incarne parfaitement le concept de « musique imaginogène », terme inventé par son collaborateur Serge Pesce, et qui trouve tout son sens dans ses créations artistiques. Ses productions, à la fois mémorielles et utopiques, séduisent autant les néophytes que les amateurs éclairés, stimulant l’imagination nomade.

Flûtiste, accordéoniste et tambourinaire, Montanaro transcende les clivages culturels et esthétiques par sa liberté d’expression et d’échange. Que ce soit en improvisation ou en art théâtral, il dépasse les frontières disciplinaires, fertilisant la tradition d’une manière unique. Son œuvre, ni purement folk, contemporaine, jazz ou world, reflète une vision musicale moderne, empreinte de tendresse, de respect et de générosité.

La musique de Montanaro, vibrante et audacieuse, mérite d’être reconnue comme une pure émanation de folklore imaginaire. Elle bouscule la géographie et les conservatismes, se révélant vivante, exigeante, nomade et suggestive – en un mot : imaginogène.