Depuis ses origines tumultueuses jusqu’à son ancrage dans la scène actuelle, Zëro n’a cessé de défier les conventions. Avec Datapanik in the Year Zëro, compilation fraîchement dévoilée, le groupe lyonnais offre une plongée vertigineuse dans son univers foisonnant, entre chaos contrôlé et audaces sonores. Un véritable manifeste musical qui récapitule une carrière jalonnée d’expérimentations.
Né sur les ruines fumantes de formations cultes comme Deity Guns et Bästard, Zëro s’est imposé depuis le début des années 2000 comme un pilier de la scène noise et post-rock française. Porté par l’infatigable Éric Aldéa et ses complices Franck Laurino et Ivan Chiossone, le groupe s’est réinventé au fil des albums, brassant des influences allant du krautrock au punk, en passant par des envolées cinématiques et des déflagrations sonores imprévisibles.
Si les dernières années ont surtout été marquées par leur collaboration avec Virginie Despentes et Béatrice Dalle dans Viril et Troubles, Zëro revient aujourd’hui sur le devant de la scène avec une énergie intacte et un futur album attendu pour septembre 2025. En guise de prélude, Datapanik in the Year Zëro dévoile une sélection affutée de leurs morceaux les plus marquants, accompagnés d’un inédit et d’un live électrisant.
Loin d’être un simple best-of, cette collection fonctionne comme une cartographie sonore du groupe. On y retrouve des extraits de tous leurs albums majeurs, de Joke Box (2006) à Ain’t That Mayhem (2018), en passant par l’intense Diesel Dead Machine (2009) et le fiévreux San Francisco (2016). Des pépites comme Uprising tiré de Places Where We Go in Dreams côtoient des surprises, à l’image du 45 tours Superbad, où Zëro revisite James Brown avec une insolence jubilatoire.
Et puis il y a Boogaloo Swamp, ce titre inédit qui annonce leur futur opus. Un avant-goût intrigant qui rappelle à quel point Zëro excelle dans l’art de conjuguer puissance brute et structures labyrinthiques. Autre moment fort : une version live de Fast Car, captée à la Gaîté Lyrique en mai 2024, qui révèle tout l’impact scénique du groupe.
Zëro n’a jamais fait de compromis. Leur musique est une route sinueuse où chaque virage réserve son lot d’inattendus. Pourtant, cette compilation prouve aussi leur accessibilité : entre riffs acérés, rythmes hypnotiques et mélodies insidieuses, le groupe tisse un univers aussi abrasif qu’ensorcelant. Datapanik in the Year Zëro est autant une porte d’entrée idéale pour les nouveaux venus qu’un voyage nostalgique pour les fidèles de la première heure. Avec ce retour en fanfare et un nouvel album en ligne de mire, Zëro rappelle qu’il reste une force incontournable du rock indépendant. Un groupe qui, à l’image de sa musique, refuse de se laisser enfermer dans un cadre figé. Et qui, une fois encore, nous prouve que l’inattendu est sa meilleure signature.
En programmation dans Solénoïde – Grande Boucle 56, émission des musiques imaginogènes diffusée sur 30 radios/50 antennes FM-DAB !
Zëro, c’est l’histoire d’un éternel recommencement, une renaissance après chaque métamorphose. Héritier des cultissimes Deity Guns et Bästard, le groupe lyonnais mené par Eric Aldéa, Franck Laurino et Ivan Chiossone s’est taillé une réputation sur scène ces dernières années, accompagnant Virginie Despentes, Béatrice Dalle et Casey sur des performances incandescentes. Désormais renforcé par Varoujan Fau (Le Peuple de l’Herbe), Zëro prépare son grand retour avec un nouvel album prévu pour septembre 2025. En attendant, rendez-vous cet été pour des concerts qui promettent d’être bruyants, libres et habités.